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Dans la série Reliefs j’interroge nos mécanismes de perception en questionnant la frontière entre l'image plate et le volume.
Notre façon d’apercevoir l’espace et la profondeur, qui nous parait si naturelle, est en effet un résultat de nos toutes premières expériences sensorielles, donc de l’apprentissage.
Une tentative de jouer avec nos habitudes visuelles et de chercher des limites entre l'image plate et d'autres dimensions m’a poussé à remplacer le support habituel de mes peintures (papier ou toile) par un support rigide en bois.
J’ai approfondi littéralement la dissociation du fond et de la forme de mes images, en découpant la forme du fond et en l'accrochant directement sur un mur à distance de celui-ci de quelques cm.
Les formes flottent sur le mur qui devient le nouveau fond. C'est un travail à mi-chemin entre la peinture et la sculpture.
Dans les Reliefs recents, j’ai superposé deux planchettes de bois. Grâce à un effet d'illusion optique, leurs formes découpées suggèrent un objet en volume vu en perspective, alors que ce dernier est plat. La traditionnelle perspective linéaire légèrement déformée créé un jeu visuel, un trompe-l’œil.
L’épaisseur de quelques centimètres place l’entité questionnée dans la catégorie de volumes. Cependant, elle peut être interprétée à la fois comme un objet tridimensionnel, et en même temps, comme une image dudit objet.